mercredi 1 février 2017

Rosée noire - extrait 4

Le gros flafla, les médias sur place et tout, la grosse gomme. Les paillettes… Je sais pas, je trouve ça fake. Quand même, tout un accomplissement pour Anna, et on a chéri tant de rêves ensemble, Chloé, elle et moi, quand on était jeunes, que l’une de nous réussisse dans la création artistique, ça demande que je sois là. Qu’on soit là, Chloé et moi. Mais j’aime pas sa musique, c’est trop convenu, trop formaté. Ça me fait trop penser à la machine. Qui tente de nous avaler en nous obnubilant. Comme Anna qui, de toute évidence, aime bien se faire avaler.

Haha. Ouains ben en tout cas… Au moins, elle écrit ses tounes, c’est bien produit. Anna Casti vise de toute évidence bien au-delà du Québec. Elle est belle en crisse… sexy, sa voix et tout. Alors c’est comme je lui disais, c’est en ce sens que c’est fake. Qu’elle est fake, Anna. Ses tounes, ses paroles… Elle est sexy, ses paroles sont sexys, mais elle est prude, au fond, et ne fait que répéter les mêmes histoires à la con dont les humains se contentent depuis une éternité. Mais ça pogne, c’est des belles mélodies bien produites. C’est comme les danseuses. C’est le même thème, les mêmes outils scéniques, la séduction, quoi, mais je sais pas, derrière le show, ya une vraie danseuse, toujours. Alors qu’Anna Casti, je sens qu’il y a pas tant quelqu’un derrière, juste une somme de conventions, c’est tout. Une machine. Une culture figée, genre. Qui répète. Qui perpétue. Toujours la même chose…

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