samedi 18 février 2017

aurore

Le jour de mon anniversaire, de ma fête, comme je dis, ça a toujours été une journée spéciale. Mais juste genre pour moi, à l’intérieur… Je réfléchis à moi et je tourne une page. D’abord, à chaque année, c’est précurseur du printemps, comme journée, le 18, toujours, ne serait-ce que par son soleil dont l’angle, j’allais dire l’intensité, la force, je sais pas, mais ouais, c’est l’angle en fait qui entre définitivement, enfin la Terre, lah, qui entre dans le boutt que le soleil nous réchauffe vraiment, ici, à Montréal.

Alors il reste trois semaines d’hiver à partir de maintenant (c’est toujours comme ça), puis le printemps se pointera vraiment le bout du nez. Le 18 février, c’est genre l’aurore avant l’aube, genre pré-début, t’sais. Précurseur.

Comme moi. Comme les forces capotées qui me poussent à écrire depuis un peu plus de deux ans que je sais pas exactement elles viennent de où. Ouais, comme ça, des phrases comme ça. Hachurées, des idées… qui tranchent. Ben en fait, j’écris depuis toujours, mais c’est seulement depuis quelque 30 mois que… je sais pas, que les choses se sont mises en place, que mon style bâtard s’affine, peut-être… Qu’il me semble que ça donne quelque chose.

J’ai laissé aller ma pensée, j’ai lâché les brides, juste pour voir, pis ce que ça donne, eh bien c’est précurseur. Comme moi-même, ce moi-même que j’ai jamais été que je savais pas c’était quoi et que je peux enfin atteindre, et ceci via le texte, via mon texte, ma création… qui me précède, donc. C’est pas mal ce qui est à l’œuvre, justement, dans Cool soleil, encore que je le savais pas en l’écrivant (enfin plus ou moins). Via mon texte et grâce à des alliées, principalement une… (merci AA, vraiment ;-), je peux être moi, finalement. Oui.

Donc c’est ma fête hui mais la fête de quoi, de qui? Je sais pas puisque je sens tellement que tout ce que j’ai vécu dans la peau de la personne dont c’est apparemment l’anniversaire hui, c’était une autre vie, ou d’autres vies, je sais pas. C’était genre pas moi. Pas qu’il y ait tant une brisure, j’ai la même pensée, les mêmes idées, les mêmes manières, les mêmes gestes ou presque, peut-être que tout cela a mûri toutefois, je sais pas…

La personne que je suis, que je deviens, c’est pas tant le fruit des années que le fruit de ce que j’ai finalement réussi à inventer : moi. Oui, ben on s'invente, non? On se dit, et on affirme: je suis comme ci, je suis comme ça, je pense comme ci... Ça m'a juste pris beaucoup plus de temps. Je sais pourquoi mais j'ai pas envie d'en parler maintenant. Une autre fois. Ça m'a pris toutes ces années pour être moi, et cela a passé par mon texte, Cool soleil, qui est présentement chez un éditeur de qui j'espère une réponse positive. J'ai pas eu le choix de suivre genre le vacuum, le vide créé par mon manuscrit qui... a ouvert la voie. Genre, ouais.

Et je vais dorénavant mentir sur mon âge, le plus possible. Parce que ce que cette journée apporte comme affreuse nouvelle, je lui ferme la porte au nez. Tiens toi! Moi, je rajeunis maintenant. Totalement. Et les jeunes, ce qui les caractérise surtout, en 2017, c’est l’ouverture d’esprit, l’acceptation.

J'aime pas les notions en général, mais s’il y en a une qui est insidieuse, c’est la tolérance, parce que je veux pas qu’on me tolère, je veux plus qu’on accepte, t'sais qu'on accepte que j’existe telle que je suis. Telle que je suis. Mutante. Trans. She. I'm a she :-)
Dominik Rock

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