vendredi 29 janvier 2021

Forgotten state

Listening to this forgotten album, I slip into a world I'm sure you know, a world like yours. That was then how I was too, I so remember the feeling of spending my afternoons listening to music, drawing thingies, scribbling poetry, and thinking of nothing in particular, and especially having no particular goal.

I remember, I didn't know much of anything back then, there wasn't this trail of heavy thoughts following me everywhere like now, where every bit of new information is automatically connected in my brain to the knowledge I gathered along the way and stacked up, and keeping my head in a constant spinning state... leading nowhere.

My head is full now but back then, just like you, I didn't care about much, for nothing connected with nothing, I had no knowledge and no goal, no job, no ambition, unexcited by the world, and any new information was lost in a sea of impossible connection to anything inside.

I really envy your position, I'd really like to be you. Even if I'm just an old wreck now, I feel so young inside, and I realize by looking at you that what's in the way of any wellness for me is my heavy load of knowledge, which I had not then...

I follow your example, I stopped talking, I try to stay in my head and only enjoy this sunny afternoon lifting me, and even though it's minus 15 outside, my heart feels young and tells my head: just shut the fuck up. And dance. And draw. And write. Don't think and stop linking info.

Now I can write. I feel I can just let my fingers fly on the keyboard and I write pages, and often surprisingly good. Not in this language, though I do think I can manage writing in English too (though with an accent). Somehow I'll find the energy to gather the right words to describe the wellness of emptiness... You show me.

All the thinking I made looking at you reminds me of the lack of relevance to my life of so many things and thoughts that clutter my feelings, my inside. Plunges me in my past, in this forgotten state I once knew. It was good.

You remind me of me, your black sun has shone on me, your ways I must follow. I'd like to be you... I'll try to be like you.

Dominique Rock

mercredi 27 janvier 2021

Exister

J'écris ici incognito, personne ne me lit, aucune visite sur mon blog, zéro. Ça me dérange pas tant, c'est comme un carnet de notes, mais public. Il y a des gens, comme ça, on les voit même pas. Ils sont pas vraiment dans le monde. Il y a aussi des endroits par lesquels on passe qu'on remarque même pas; ils existent pas vraiment: on les voit pas.

Mue à l'envers n'existe pas puisque personne ne le visite. Tant d'écrivaines scribouillent ainsi, que ce soit en ligne ou par écrit, des vieux papiers que quelqu'un trouvera un jour. Peut-être. Une page Web sur laquelle un Ivoirien tombera un jour en faisant une recherche. Pourquoi une écrivaine, pourquoi un Ivoirien? Parce que. J'ai fait le choix de ces mots, de ces idées. Parce que ça se peut. Pis que j'ai le droit de jouer avec les mots, avec les concepts, les idées.

J'ai bien réalisé au fil des ans que mes idées sont mal reçues... mais c'est surtout que ça part dans tous les sens, mais j'écris mieux qu'avant. Quand je m'en donne la peine. Et...

J'ai aussi compris à quel point le look est ce qui prime le plus dans les sociétés d'Homo-Sapiens, le look du visage encore plus que tout le reste. C'est fucking majeur, de quoi ta face a de l'air pour un humain, le cerveau est spécialisé pour détecter la finesse des traits du visage. Les plus fins, les plus harmonieux étant probablement un gage d'évolution, enfin... c'est sûrement relié, ouais. Une sélection qui s'opère. Pour la reproduction en bout de ligne, oui, mais... Bon, ça s'opère en toute chose de la vie. Quand t'es laide, t'es laide... Faut compenser par autre chose. Gentillesse, érudition, performance sexuelle, soumission... You name it, y a beaucoup d'options. Mais c'est une manière d'obtenir une forme de reconnaissance.

Être ou ne pas être, demandait-il, ouains, ouains... Clairement, c'est via l'autre qu'on est. C'est l'autre qui nous fait, qui nous créé. D'abord, c'est l'autre qui nous nomme, nos parents généralement, mais au jour le jour, ce sont les autres qui disent notre nom, pas nous-même, enfin pas trop. Et si les autres nous nient, mépris, ignorance, oubli... "nous', "je", n'existe pas. Je n'existe que s'il y a un autre "je", et si cet autre reconnaît l'existence des deux êtres. Un truc mutuel s'installe, et hop, on a l'humanité. Parce que, avant cette reconnaissance mutuelle, il n'y avait que deux êtres, pas tant d'humanité. 

Et ce qui est hot, dans le monde des humains, c'est la beauté physique, du corps, particulièrement du visage, c'est ça qui pogne, ça aura traversé les âges, dans les poèmes et autres écrits... Les traits du visage, les cheveux...

Être, c'est être reconnu par l'autre. Quand t'es belle, quand t'es beau, c'est facile d'être reconnu en tant qu'humain et faisant partie du groupe, c'est... ça arrive sans cesse, tout au long de la journée.

Mais quand t'es laide... Fuck, man, c'est pas facile.

Pis c'est la même chose pour les écrits, et les films qui découlent la plupart du temps des premiers: si ça correspond à l'esthétisme recherché par le cerveau, modulé par l'époque, la culture... C'est hot. C'est beau: t'allumes, tu connectes. C'est tout.

Le reste est négligé, et c'est bien normal. Le cerveau humain a justement pour particularité de ne pas s'occuper du superflu, et de ne pas se perdre en calculs inutiles demandant beaucoup d'énergie: ça a l'air de passer... mon gut feeling. Enweille, on y va... et ainsi jusqu'en Océanie. Sans se demander... le détail.

Donc faut que mes écrits correspondent plus aux attentes, enfin j'imagine, mais j'y arrive pas trop, il semble. C'est pas assez "beau", ce que j'écris. J'écris sur le laid, justement, enfin... ouais. C'est ce que je fais, je crois.

Au fur et à mesure que j'écrivais ces lignes qui précèdent, depuis trente minutes, je réalisais que c'est exactement ce que je dis dans Le Sentier des monstres, le roman que j'ai soumis récemment à des maisons d'édition. Tout ça, l'autre... le laid côté des choses aussi.

Je dis toujours la même chose, finalement. Être, c'est l'autre... C'est l'autre qui nous fait, qui nous fabrique, qui nous nomme ou nous appelle, c'est l'autre qui nous "autorise" à être. Et c'est plus aisé avec des traits du visage harmonieux, et ça marche surtout chez 80-85% de la population, les neurotypiques. Dans le spectre de l'autisme, c'est... plus complexe, être.

Depuis quelques semaines, l'écrivaine en moi est animée d'une ferveur assez rare: je pourrais me lancer dans une rédaction tant grisante que pleine de potentiel poétique, philosophique... Mais ça fait mal. Ça me déchire, ça me fait pleurer, j'ai pleuré tous les jours pendant des semaines. Le sujet me touche vraiment, et je me suis dit qu'il fallait récolter ces mots alors que toute cette émotion en était le moteur. Je l'ai fait, j'ai écrit une soixantaine de pages en braillant. Puis, j'ai arrêté. Faudra organiser ça. je passe à autre chose pour le moment, c'est trop prenant.

Et, oui, ça a un lien avec ce que je disais précédemment, les suivants, d'ailleurs plus qu'un: pour l'ASD que je suis, c'est via l'invention de mon propre monde que je tente de m'insérer dans le monde. D'autre part, ce sujet, autant il m'aura fait brûler et puiser dans une soupe d'émotions que je connais peu, autant il me permet justement de plonger au coeur d'une forme de pensée, de réflexion, dont je ne peux m'évader, avec laquelle je n'ai d'autre choix que de composer: le spectre de l'autisme.

et ses composantes ou diverses facettes

puisque

j'en suis, et l'autre aussi, l'inspiration... avec une remise en question vu une espèce de jeu de miroirs de, justement, l'intégration dans le monde.

Je m'étais trompée, peut-être. En ma perception du monde, et... bon, ouais, y a beaucoup à dire

Par ailleurs, il me faudra à l'avenir réfléchir avant de prendre le clavier puisque taper continue de me faire mal au poignet gauche. Tendinite ou je sais pas quoi. Tylenol, Advil, etc. Repos... faudra que ce soit bon du premier coup.

voilà, c'est tout, donc. J'ai mal, là.

Dominique Rock

mardi 26 janvier 2021

Mécaniquement...

 J'ai des difficultés à écrire. C'est mécanique, c'est pas du tout un manque d'inspiration. Récemment, dès que je me mets à taper, ça coule comme un robinet, j'arrive pas à taper assez vite pour suivre les phrases qui se créent dans ma tête, c'est vraiment gossant. 

Mais ma main gauche, je ne sais pas, une tendinite, ou alors je paralyse peu à peu. Je pense que c'est le confinement, et le manque d'exercice qui en découle. Je ne bouge pratiquement plus de ma chaise.

J'ai justement un sujet qui m'inspire à toute vapeur, mais j'ai été obligée d'arrêter, l'autre jour, parce que j'avais trop mal au bras gauche, et je tape ici maintenant pour la première fois depuis 48 heures... je sens  que ça revient... j'ai mal, je fais des coquilles, ma main gauche n'arrive pas à maintenir le rythme.

Je dois donc m'arrêter puisque je sens que ça va quand même mieux qu'hier, et que donc le repos de clavier et l'exercice... et je reviens.

S'ra pas long

:-)

Dominique Rock

vendredi 22 janvier 2021

Shine

I met a marvel, with her even I lived
Alongside her icy warmth, I existed
But she never shared anything
For herself kept all of her shining

Comme un soleil qui refuse de se lever
Et qui te fait la gueule, sa porte fermée
Avec juste une ‘tite fente laissant savoir
Une lueur d’espoir
D’encore exister

Met a marvel, and to see her shine, to see her rise
To see her smile someday
...

work in progress