lundi 1 janvier 2018

Bonne année 2018

L'année démarre gelée, comme figée dans son mouvement vers une décision, à savoir si oui ou non je suis ce que je suis. Des phénomènes biochimiques sont à l'oeuvre, pas de doute, mais la perception reste maîtresse, la mienne, tout comme celle des autres. Constamment. Mais la perception comme le reste semble saisie comme les bulles de savon que j'ai vues l'autre jour sur You Tube. Elles gèlent, puis pètent au frette. C'est ça l'état des choses à Montréal depuis dix jours et pour au moins les dix prochains: tout est gelé, moins 25, on pète au frette.

Pourtant, l'automne s'était bien amorcé. J'ai rouvert le fichier de Rosée noire et j'ai trouvé ça bon. Alors j'ai plongé, et je me suis même fixé le but de le terminer avant la fin de l'année 2017. Ça n'aura pas été le cas, j'ai presque rien foutu en décembre. Mais j'y arrive, ce léger recul me permettra d'avoir un meilleur oeil sur cet amas de mots un peu plus capoté encore que Cool soleil, que j'ai entre-temps voulu rebaptiser Freakshowzoïde, mais finalement non. Du moins pas encore.

Donc je me suis plongée à fond dans le texte pendant deux mois, après un été à prendre du soleil sur mon balcon afin de redevenir la brune que j'étais.

Contrairement à quand je rédigeais Cool soleil, dont le fondement est plus collé à moi, écrire Rosée noire appelle forcément une espèce de détachement du texte, qui devient plus facilement une espèce de matière malléable avec laquelle je peux façonner... la mouler à mes idées capotées. Je dois dire que je m'étonne moi-même des idées capotées vers lesquelles le flot de ma pensée m'a amenée. Rosée noire ne sera pas mieux accueilli par des éditeurs que Cool soleil. La censure de ma petite société est forte. Pourtant en fait, poursuivez la lecture bordel de merde, et dépassez le stade des apparences et des préjugés. Ça dit en fait le contraire de ce que votre préjugé vous porte à croire. C'est féministe.

Voici un premier essai de couverture pour Rosée noire, que je prévois publier sur Smashwords cet hiver.
Dominik Rock