lundi 16 novembre 2020

Le Sentier des monstres (à paraître)

Soliane cherche le sens, le pourquoi; creuser au fond de son propre paradoxe trans ne lui suffit pas, elle doit sentir le monde, s'y plonger. Sa quête la mène à vivre intensément Montréal pendant quelques années, puis à « se parker en waitress » de restaurant de quartier, avec l'écriture au centre de son univers. Et c'est de son écriture que resurgit son passé, qui la fait reprendre sa fuite.

Recherchant l'essence de l'humanité, de la vie, elle n'en trouve qu'une représentation. La finalité de sa recherche est d'ailleurs en exergue poétique : il n'y a rien. Si l'orientation sexuelle, l'identité de genre et l'autisme tapissent le texte, c'est loin d'en être le sujet principal, mais ces thèmes servent à illustrer une déconstruction du monde qui ne se fait pas sans heurts.

Cependant, la recherche d'identité, elle, imprègne tout le texte, qui peut être vu aussi comme une allégorie de l’indécision, de l’incapacité à exister de la nation québécoise, à s’extirper de sa condition, son incompréhension du passé. On y retrouve aussi une image d’une certaine Amérique encore sauvage, un territoire qui n’a pas encore terminé de se définir, le tout baignant dans une eau poétique, philosophique et historique.

Dominique Rock

samedi 7 novembre 2020

Humanity

I used to be much darker, I remember

Just last year, at this time

I was being swallowed


Inside out


There were sader times

Life drippings still hanging

On tree

Showing

Past times

Leading


No where

To go

There is nowhere to go


For anyways

I'd still be there

In front of me

Dominique Rock