mercredi 17 août 2016

Ya pas d'origine

Bon c'est ça, pas d'origine. On n'a pas d'origine, les humains. Toute la vie. C'est comme les vagues quand l'eau de la rivière est calme et que je lance des pierres dedans. Un choc initial, puis les ondes évoluent, progressent... indéfiniment.

C'est sûr puisque ma rivière rejoint le Fleuve, puis l'Atlantique, alors ya des ondes qui rejoignent la rive à mes pieds, mais elles partent aussi avec le courant et... quoi, elles rejoignent l'océan, non?

C'est comme ça dans l'univers, une collision entre deux machins, genre, provoque une onde de choc, y avait des gaz, ça pète, je sais pas trop... la vie en découle, puis évolue, et voilà tout. Et voilà nous!

Remarque, je sais pas trop ce que c'est que l'univers ni nous, ce que c'est que ce Nous. Ben c'est sûr, je sais même pas ce que c'est Je, alors je sais pas plus Nous. Encore moins parce que là y a toute la culture qui entre en ligne de compte.

Culture qui est quoi, dans la tête, non? Ça existe pas vraiment, je veux dire... c'est inventé, transmis, modifié, mais au départ, y a une invention, une idée. Si on enlève la culture, y reste quoi?

En tout cas l'humain, je sais pas c'est quoi. Une aberration. Ces poules que je dois nourrir ne savent pas qu'on les mangera. Elles ont l'air heureuse, quand même qu'on les égorgera taleur. Quand même qu'elles me font chier. Elles remarquent pas.

C'est vraiment con, une poule, parce que le chien, lui, il le sait quand il me fait chier, j'ai qu'à le regarder, il se pousse. Ou alors il jappe pour me défier. Je re-jappe back. Lui aussi Y m'énerve, ce chien. C'est un con parce que c'est le chien des fraate et il pense comme eux. C'est comme genre qu'y me surveille que je nourrisse les poules comme y faut. Va chier 'stie de cabot.

Alors si je sais que je vais mourir, souffrir, vieillir, à quoi ça sert de vivre?

Je vois pas.

Non, je vois pas. Le plaisir... Ha... C'est succinct, le plaisir, c'est pas dans la durée.

Ce qui est dans la durée chez l'humain, c'est la souffrance. Pis y font semblant que non. Tous. Somehow.

La vie est absurde dans le contexte, faudrait... se servir de notre cerveau pour faire mieux, pour moins souffrir... genre comme les grenouilles, y se cassent pas la tête trop, trop. Y a moyen de vivre sans se faire chier, je suis sûre. Comme les grenouilles, je dis pas les poules qui crèveraient sans les humains, mais les grenouilles... elles vont bien.

Je comprends pas comment y se fait que les grenouilles vivent et prolifèrent sans se faire chier alors que simplement vivre pour les humains, c'est pas endurable. Je sais pas ce que je vais faire, je sais même pas qui je suis, et j'en ai conscience!!!

Crisse, juste à oublier. Se saouler.  Fumer un gros splif, un trois papiers. Se shooter du smack.

La conscience, c'est ça le problème des humains...

Pourtant les Amérindiens vivaient sans trop se faire chier. Ils travaillaient pas sur une ferme. Bon paraît que les iroquois cultivaient le blé-d'inde, les trois sœurs, ben ouais mais y zavaient pas de tracteurs, c'était à petite échelle. Y semaient et ça poussait, ils récoltaient et c'est tout. Non, non, j'en suis convaincue, les Amérindiens vivaient sans se faire chier à travailler, j'en ai parlé avec mon prof d'histoire. Il est pas mal cute, d'ailleurs, je le boufferais. Il le voit, c'est sûr. Mais mon intérêt ''académique'' est également réel. On plane là-dessus tous les deux, enfin je pense. Je suis sûre que je le fais bander, je le vois se tortiller. Faut dire que je  fais exprès. En tout cas, il me parlait d'un livre qu'il m'a dit qu'il me prêterait, le Voyage au pays des Hurons, un truc du genre. Y mangaient leurs poux mais y travaillaient pas. Les Hurons. Y commerçaient des peaux, pagayaient, mais bon... C'était pas trop forçant. Dans le contexte. Les femmes travaillaient plus fort en fait, mais quand même, y avait pas de patron, c'était la famille, la communauté. Pas de production nécessaire ou minimale, le concept n'existait pas.

Alors y pensaient à quoi, les Amérindiens? À rien ostie. À l'art, la philosophie... au vol des oiseaux, la beauté du coucher de soleil sur le lac.

Mais y a les poux, de gros poux dégueus, évidemment. Et l'hiver qui devait quand même pas être évident, bien que...

J'aurais aimé être amérindienne. J'aime leur manière d’être, de ce que j'en sais. Ils sont genre, calmes, pas énervés comme la famuggh icitte. Du moins c'est mon impression. Leurs gênes sont plus calmes. Plus communautaires aussi.

En tout cas, les humains, yont pas l'air d'avoir envie de changer quoi que ce soit, fa que c'est genre un ostie de gros paquebot à virer de bord... À quoi ça sert de penser? C'est fucking inutile, aller sur la Lune pis des affaires de même. Pendant ce temps-là, mes fraate se fient à leur sainte-vierge éclairée par un spot rose pour le succès de leur récolte... et chez Stéphanie, c'est tellement engrais chimique, qu'est-ce que va être cette terre dans 50 ans?

Je sais pas si cette réflexion conviendrait pour un de mes devoirs, attends, un peu, hum... Ouais, s'agit d'ajouter une intro, conclure vite fait. Je m'en sors pour cette fois. Je peux peut-être réchapper ma session, je sais pas. En tout cas...

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