Le gros flafla, les médias sur place et tout, la grosse
gomme. Les paillettes… Je sais pas, je trouve ça fake. Quand même, tout un
accomplissement pour Anna, et on a chéri tant de rêves ensemble, Chloé, elle et
moi, quand on était jeunes, que l’une de nous réussisse dans la création
artistique, ça demande que je sois là. Qu’on soit là, Chloé et moi. Mais j’aime
pas sa musique, c’est trop convenu, trop formaté. Ça me fait trop penser à la
machine. Qui tente de nous avaler en nous obnubilant. Comme Anna qui, de toute
évidence, aime bien se faire avaler.
Haha. Ouains ben en tout cas… Au moins, elle écrit ses
tounes, c’est bien produit. Anna Casti vise de toute évidence bien au-delà du
Québec. Elle est belle en crisse… sexy, sa voix et tout. Alors c’est comme je
lui disais, c’est en ce sens que c’est fake. Qu’elle est fake, Anna. Ses
tounes, ses paroles… Elle est sexy, ses paroles sont sexys, mais elle est
prude, au fond, et ne fait que répéter les mêmes histoires à la con dont les
humains se contentent depuis une éternité. Mais ça pogne, c’est des belles
mélodies bien produites. C’est comme les danseuses. C’est le même thème, les
mêmes outils scéniques, la séduction, quoi, mais je sais pas, derrière le show,
ya une vraie danseuse, toujours. Alors qu’Anna Casti, je sens qu’il y a pas
tant quelqu’un derrière, juste une somme de conventions, c’est tout. Une
machine. Une culture figée, genre. Qui répète. Qui perpétue. Toujours la même
chose…
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